LA LAMPE SUR LE LAMPADAIRE
« Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous le lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. » Luc 8, 16-17
Jésus a le don de tirer ses images de la vie de chaque jour. Il sait choisir l’image suggestive, pleine d’humour et d’ironie.
« Est-ce que la lampe vient pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ? »Marc 4,21
Vous avez la Vérité et vous la cacheriez sous le boisseau ? Jésus veut, au contraire, que nous soyons des âmes de lumière, des âmes conquérantes qui répandent autour d’elles cette lumière du Christ. C’est pour cela qu’Il a apporté le feu sur la terre. Jésus nous demande d’agir et d’agir au grand jour, afin d’éclairer ceux qui nous entourent. Il aime les hommes d’action. Non qu’il faille se poser en fats et en orgueilleux, mais il nous faut rendre témoignage devant la masse païenne, et annoncer le Royaume.
« Car il n’y a rien de caché qui ne doive être manifesté et rien n’est demeuré secret que pour venir au grand jour » Marc 4,22
Le disciple ne doit donc pas être un craintif ou un timide. S’il se doit d’être discret, il sait aussi agir et s’affirmer quand il en est besoin, se mettre en évidence. Dans une puissante image, Il nous invite donc à ne plus enfouir nos talents mais à les faire valoir pour que s’étende le Règne de Dieu. Cette immense espérance du Royaume de Dieu n’est pas pour être tenue cachée. Il faut la crier au monde car ses ténèbres appellent la lumière. Nous portons l’Espérance aux autres, rien qu’en étant transparents à la lumière.
« Jésus disait à ses apôtres : Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure dont vous vous servez servira aussi pour vous et vous aurez encore plus car celui qui a recevra encore ; mais celui qui n’a rien, se fera enlever même ce qu’il a » Marc 4,24-25
Cette phrase m’a longuement scandalisé. A première vue, il semblerait que Dieu prenne plaisir à retirer encore à celui qui n’a rien. Mais le sens de ce passage m’apparaît tout autre aujourd’hui : les richesses du Royaume sont les seules richesses valables. Il faut être fou pour les mépriser. Celui qui choisit le Royaume de Dieu recevra la Vie éternelle, non sans repentance. Mais celui qui choisit les richesses terrestres, le plaisir, l’argent, les honneurs, le pouvoir, ne s’attache qu’à de la pacotille. Au jugement : « même ce qu’il a lui sera enlevé ». Il ne tenait en main que du néant, face aux richesses du Royaume. Il est bien évident que si notre liberté ne s’arrête qu’au créé matériel, l’or et l’argent, la puissance, le plaisir, nous ne retiendrons rien dans nos mains, car, dans le royaume des cieux, cela ne représente rien, rien que du néant.
Père Gabriel
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