EDUQUER NOS ENFANTS ET SAVOIR GARDER SA LANGUE
LUC 6,43-49
Jésus nous recommande une grande liberté d’esprit face aux faux prophètes de tous poils.
« Tenez-vous en garde contre les faux prophètes qui viennent à vous en habits de brebis, mais au dedans sont des loups rapaces »
Et Il nous donne le moyen de les discerner :
« Vous les reconnaîtrez d’après leurs fruits. Récolte-t-on des raisins sur les épines et des figues sur les ronces ? »
Il sait, à partir d’images très simples, rendre son enseignement inoubliable : le loup vêtu de la peau de brebis, épines et raisins, ronces et figues. Non seulement Il possède des idées nouvelles, capables de transformer le monde, mais Il sait les faire passer dans les cœurs au moyen d’images très évocatrices.
Jésus, dans ce passage, semble faire allusion, entre autres, à l’éducation.
Pour Lui, l’homme n’est pas essentiellement bon. Il le devient, et par sa liberté bien employée, et par la grâce de Dieu. Une bonne éducation justifie toutes les espérances :
« Ou rendez l’arbre bon, et son fruit bon; ou rendez l’arbre méchant, et son fruit méchant : car l’arbre se reconnaît au fruit ! »
Il y a, soulignée ici la responsabilité de tous les éducateurs qui rendent l’arbre bon ou mauvais…
Les adultes peuvent faire leur examen de conscience, lorsque dans un pays, la jeunesse qu’ils ont formée leur donne beaucoup de fil à retordre : l’arbre se reconnaît à son fruit.
Voici trois autres principes de Jésus, utiles, à méditer eux aussi.
« Tout arbre qui ne fait pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu »
Il veut notre perfection sous peine de condamnation. Il croit donc à l’enfer, même s’il est difficile de préciser exactement, à travers une comparaison, ce qu’est l’enfer. Ce qui est sûr, c’est qu’Il y croit et qu’Il l’affirme, sans description tragique.
Mais la simple affirmation du Fils de Dieu, Lui la bonté même, n’est-elle pas déjà tragique lorsqu’il s’agit de l’enfer ?
« L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et l’homme mauvais tire de mauvaises choses de son fond : car la bouche parle de la surabondance de son cœur »
« C’est d’après tes paroles que tu seras déclaré juste, et d’après tes paroles que tu seras condamné »
Jésus nous avertit, c’est surtout notre langue qui est la grande ouvrière de notre
Condamnation. Il est si difficile de garder sa langue…
Père Gabriel, Oraweb.net