Méditons avec sainte Thérèse de Lisieux
La vie souvent est pesante, quelle amertume … mais quelle douceur ! Oui la vie coûte, il est pénible de commencer une journée de labeur, le faible bouton l’a vu comme le beau lis ; si encore on sentait Jésus, oh ! on ferait bien tout pour lui, mais non, il paraît à mille lieues, nous sommes seules avec nous-mêmes, oh ! l’ennuyeuse compagnie quand Jésus n’est pas là. Mais que fait-il donc ce doux ami, il ne voit donc pas notre angoisse, le poids qui nous oppresse ? Où est-il, pourquoi ne vient-il pas nous consoler, puisque nous n’avons que lui pour ami ? Hélas ! il n’est pas loin, il est là tout près, qui nous regarde, qui nous mendie cette tristesse, cette agonie, il en a besoin pour les âmes, pour notre âme, il veut nous donner une si belle récompense, ses ambitions pour nous sont si grandes. Mais comment dira-t-il : « mon tour » si le nôtre n’est venu, si nous ne lui avons rien donné ?
Lettre 57
Pour aller plus loin
Redire « oui » chaque matin
J’expérimente à quel point se détacher du maximum permet d’être plus malléable à l’action de Dieu dans sa vie. Je suis plus ouverte à sa grâce afin qu’il fasse de moi un instrument de son amour et de sa miséricorde. Mais je comprends que le vrai abandon n’est pas l’affaire d’un jour, d’un « oui ». Il ne suffit pas de quitter son pays, sa famille, ses amis, ses engagements. Il s’agit d’un oui quotidien et constant. Ce chemin demande fidélité et persévérance.
Marie Gleize,
Animatrice pastorale au Chili