PÂQUES, LA CROIX ET LA RESURRECTION AUJOURD HUI
« Au niveau international, national et local, beaucoup prennent des décisions et des initiatives, changent de comportement et nous conscientisent pour que soit sauvée la planète Terre, créée par Dieu qui nous la confie pour qu’elle soit à la disposition de tous… De nombreux enfants en âge scolaire, adolescents et jeunes, choisissent le Christ et son Evangile en recevant en cours d’année le Baptême, la Confirmation et l’Eucharistie. A Pâques, 128 adultes feront cette même démarche dans notre diocèse. D’innombrables autres réalités – parfois toutes petites – montrent que tout être humain est capable d’amour. Il n’est donc pas une utopie, ce projet de Dieu de rassembler l’humanité dans un amour éternel. Jésus l’a rendu définitivement possible par sa mort et sa résurrection. Mais l’humanité n’est pas encore pleinement ressuscitée dans l’amour.
Un archevêque irakien est enlevé, on massacre son chauffeur et les deux diacres qui l’accompagnent. Trois semaines après, ses ravisseurs annoncent qu’il est mort. Longue liste des martyrs et des réfugiés chrétiens irakiens… Longue liste des victimes des attentats. Alors qu’en France la fraternité grandit entre catholiques et musulmans, les membres de la petite Eglise catholique d’Algérie sont actuellement victimes d’injustices et de tracasseries ; et pourtant leurs engagements ne sont que des services de solidarité au milieu du peuple algérien.
Nous ne pouvons pas célébrer Pâques et ne rien faire dans ces tragiques situations de violence, d’injustice ou de solitude, où l’homme est victime de l’homme. Nous qui sommes ressuscités avec le Christ (Colossiens 3, 1), descendons avec Lui dans les enfers des hommes d’aujourd’hui pour en remonter avec Lui et avec eux ! Rejoignons nos frères et sœurs dans l’épreuve par tous les moyens dont chacun de nous peut disposer : le combat pour la justice, la solidarité, le partage, la fraternité, la prière, l’offrande de nos vies.
Célébrer Pâques, c’est dire que la vie et l’amour ont gagné et gagneront toujours. Il n’y a plus d’impasse. Même quand nous ne voyons pas quel moyen prendre pour empêcher le malheur, nous libérer et libérer nos frères, nous ne doutons pas de la victoire. C’est celle de Dieu. C’est Dieu qui nous donne d’y croire. Telle est notre foi, source de l’espérance véritable. Elle s’enracine dans notre connaissance du Christ et notre vie avec Lui. La grande affaire est donc de Le connaître Lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion à ses souffrances (Philippiens 3, 10). Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! » Message de l’évêque de Nanterre, Mgr Daucourt aux catholiques des Hauts-de-Seine pour le Temps pascal 2008, www.eglisecatholique.org