L’ONCTION FAIT LA DIFFERENCE

                                                                                     «Après ces paroles, il (Jésus) souffla sur eux, et leur dit : recevez le Saint-Esprit» (Jean 20,22)

Avant la Pentecôte, les apôtres avaient déjà reçu le Saint-Esprit. Ils le reçurent après la résurrection de Jésus lorsque celui-ci leur apparut et qu’il souffla sur eux .C’est ce jour-là qu’ils expérimentèrent la nouvelle naissance. Au début de son ministère, lors de l’entretien avec Nicodème, Jésus avait déjà montré le lien entre le souffle de l’Esprit (symbolisé par le souffle du vent) avec la nouvelle naissance : «Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit» (Jean 3.8) ; «Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu’il demeure en nous, parce qu’il nous a donné de son Esprit» (1 Jean 4.13) Ce jour de leur nouvelle naissance, les apôtres expérimentèrent à la fois la régénération de l’Esprit, la naissance d’en haut, le don et la présence de l’Esprit. Ils venaient de recevoir non pas une moitié de l’Esprit ou tout autre degré de l’Esprit, mais toute la personne du Saint-Esprit venant avec toutes ses vertus, ses dons et son fruit.

Toutefois, les apôtres ne furent pas baptisés dans le Saint-Esprit ce jour là : « Comme il (Jésus) se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit» (Actes 1. 3-5). Jésus ajouta que cette expérience du baptême allait s’accompagner de la réception de la puissance de Dieu pour être témoins : «Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins…» (Actes 1.8)

Le baptême du Saint-Esprit n’a pas été présenté comme une deuxième expérience que devaient vivre les disciples, mais comme l’aboutissement d’un processus de consécration de leur part. Le Saint-Esprit était en eux, entièrement là, mais les disciples devaient diminuer afin qu’il puisse «croître», en fait prendre toute la place. Et ce temps de diminution prit 10 jours. Il se fit dans la prière, le jeûne, l’unité, la méditation de la Parole de Dieu. Les disciples avaient déjà reçu tout le Saint-Esprit, mais ils devaient se livrer pendant 10 jours sur l’autel, comme des sacrifices vivants, avant que le feu du ciel ne vienne leur attester que le Saint-Esprit acceptait de prendre toute la place qui lui avait été donnée afin de manifester ses œuvres puissantes par leur vie : «Des langues semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit» (Actes 2.3-4)

Jésus a interdit à ses disciples d’aller témoigner de la puissance de sa résurrection avant d’avoir été baptisés de Saint-Esprit et de feu. Avons-nous le droit de faire autrement, nous chrétiens de cette dernière génération ? Ne sommes-nous pas prompts à mettre la charrue avant les bœufs ? Ne nous faut-il pas attendre de recevoir cette puissance avant d’entreprendre quoi que ce soit ?

Pasteur Omer KOUAKOU

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